Depuis un demi-siècle, le nombre élevé des études portant sur les navires et la navigation dans l’Antiquité illustre la vitalité de la recherche dans ce domaine. Concernant le Levant, de remarquables découvertes sont venues nourrir les discussions, tant archéologiques (cf. les épaves d’Uluburun et du Cap Gélidonya), qu’iconographiques (citons, parmi les plus récentes, les représentations de bateaux de Sidon et de Tell Tueni) ou encore textuelles. Pour Ugarit, la principale source exploitée est la documentation textuelle. Le dossier archéologique est pour l’essentiel limité aux ancres en pierre et à des outils en lien avec les activités de pêche, complété, pour le volet géo-archéologique, par des études récentes centrées sur les ports du royaume.
Alors que les représentations de bateaux occupent une place importante dans les études portant sur la navigation aux périodes anciennes dans l’espace méditerranéen, la documentation ougaritique a été jusqu’à présent sous-évaluée dans les discussions et ne se limite pas aux représentations que porte un cachet mis au jour dans la « maison de Yabninu » à Ugarit.
Les enjeux de la recherche sont multiples : mieux comprendre le développement de la navigation en Méditerranée, identifier les types de bateaux et les contextes de leur utilisation, cerner les évolutions et les transferts technologiques…
Un bateau en or dans la « maison du Grand-Prêtre » à Ugarit, Académie des Inscription et Belles-Lettres, communication sous le patronage de N. Grimal, 13 mai 2022.
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